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Si vous êtes encore en poste, on vous posera surement la question. Il faut absolument éviter de dénigrer votre employeur actuel. "Il ne faut jamais dire de mal de votre entreprise actuelle car immanquablement, le recruteur se demandera ce que vous direz sur lui dans 2 ou 3 ans", avertit Emilie Devienne, coach du réseau Links Conseils. Evitez donc de parler d'un chef tyrannique ou d'un employeur qui ne cherche pas à vous motiver.
Mettez plutôt en avant vos objectifs de carrière. Vous souhaitez prendre plus de responsabilités mais votre PME ne peut pas vous les offrir. Vous avez besoin de nouveaux défis. Vous voulez transposer vos compétences dans un nouveau secteur. Bref, avancez des arguments constructifs et non des griefs sur le passé.
Si l'entente n'était pas si cordiale, voire si vous êtes en conflit ouvert, pour Emilie Devienne, il faut jouer la transparence : "expliquez au recruteur qu'il ne doit pas être surpris s'il entend telle chose sur vous et que vous estimez cette allégation infondée. Vous apportez alors des preuves pour le convaincre." Attention, si l'on ne vous pose pas la question, ne tendez pas le bâton pour vous faire battre et n'abordez pas le sujet.
Parmi les défauts "acceptables", pensez aux problèmes pour déléguer, à l'excès d'autorité, au goût un peu trop poussé pour le paraître, à la timidité, au besoin de toujours prendre du recul avant une décision... Vérifiez tout de même que le défaut n'est pas incompatible avec le poste brigué : un responsable de cellule de crise qui ne prend pas de décisions rapides aura bien peu de crédit...
Sur la question précise de la prise en compte de vos idées, pas question de partir dans un discours extrême du type "mes idées sont excellentes, c'est lui l'imbécile" ou "s'il ne m'écoute pas, c'est certainement parce que mes idées sont mauvaises". Commencez par vous demander si vous vous êtes exprimé avec les bons mots. Eventuellement, demandez-lui les raisons de ses rejets. Il vous éclairera peut-être sur des contraintes qui s'imposent à lui et dont vous n'avez pas conscience. Parmi les variantes possibles : "que feriez-vous si vous receviez à 18h un dossier à boucler pour le lendemain ?" ou "que feriez-vous si votre collaborateur refusait de suivre vos ordres ?".
Alors que vous commencez tout juste à prendre vos marques pendant l'entretien, voilà que votre interlocuteur se met à vous parler en langue étrangère. Si vous n'avez pas sur-vendu vos compétences dans votre CV, pas de panique. Nul besoin de vous excuser par avance en expliquant que vous ne vous sentez pas très prêt. Vous ne ferez que retarder le début de l'échange en donnant en plus une mauvaise image de vous au recruteur. Il sera certainement plus indulgent face à une personne qui se lance sans hésiter.
Pour qu'un tel moment se passe au mieux, il est bon de ne pas avoir trop "enjolivé" votre CV au préalable. Sachez que pour mentionner anglais "bilingue", il faut avoir perdu toute trace d'accent.
A priori, la réponse à ce type de question est sans ambages : oui. Pourtant, les conclusions que peut en tirer votre interlocuteur sont variées. Si vous restez tard le soir, cela veut-il dire que votre extrême motivation couplée avec une grande capacité de concentration vous permet d'en faire toujours plus ? Ou est-ce tout simplement que vous n'êtes pas assez efficace la journée ? Idéalement, renseignez-vous sur les pratiques de l'entreprise, en ayant un contact en interne.
Dans tous les cas, expliquez que vous privilégiez l'efficacité au fait de passer du temps dans la société mais ajoutez que vous savez assumer la pression et le stress si nécessaire : ce n'est pas quelque chose de souhaitable dans le fonctionnement normal d'une équipe mais le moment venu, vous savez preuve de sang-froid. Et terminez en donnant l'exemple de cet appel d'offres qui vous avez fait travailler tard pendant une semaine mais que vous avez mené à bien.
Vous vous étiez plus ou moins employé à le dissimuler dans votre CV, ce trou dans votre carrière, et voilà que le recruteur le pointe du doigt. Ne paniquez pas et assumez. "On n'est pas toujours responsable de ses accidents de la vie. En revanche, on est toujours responsable de la manière dont on y réagit", assure la coach. En d'autres termes, ne vous appesantissez pas sur la crise que vous avez connue (chômage, maladie...) mais parlez de ce que vous avez fait pendant cette période et comment vous avez rebondi. Vous êtes-vous formé ? Avez-vous rencontré du monde ? Avez-vous fait du bénévolat ?
Si cet arrêt était dû à un choix de vie (élever vos enfants, projet personnel, formation...), valorisez cette période comme une expérience à part entière. Vous y avez aussi acquis des compétences (organisation, ouverture d'esprit...), reste à les mettre en valeur.
Jusqu'où êtes-vous prêt à vous engager pour ce travail ? Telle est en substance la question. Se lancer dans une opération séduction en faisant miroiter une dévotion sans borne à votre recruteur est une stratégie à risque. A moins que ce ne soit un pré-requis du métier (fusions-acquisitions, avocats d'affaires, responsable risques...), n'essayez pas de jouer les supermans. On pourrait au mieux ne pas vous croire, au pire vous prendre au mot.
Sans compter qu'un candidat qui n'a d'autres passions dans la vie que travailler peut inquiéter le recruteur. "Expliquez-lui que vous êtes suffisamment bien organisé pour maintenir un équilibre de vie, que c'est important pour votre moral et que cela ne peut que lui être bénéfique. Nuancez le tout en précisant que s'il y a besoin d'un coup de collier, vous êtes là", conseille la coach.
Se renseigner sur la culture de l'entreprise pour laquelle on postule est un pré-requis. Cela vous sera particulièrement utile si l'on vous demande de vous projeter à 5 voire 10 ans. Essayez de savoir si le turn-over est important, auquel cas, vous pourrez plus aisément évoquer un avenir à l'extérieur de la société. Si vous savez que le directeur général est arrivé comme stagiaire, axez votre réponse sur les opportunités de mobilité interne que vous essaierez de saisir.
Mais attention à l'effet "requin". N'allez pas dire à votre futur manager, que vous serez bientôt excellent à son poste à lui. "Mieux vaut élaborer sa réponse autour des compétences et des qualités humaines que vous aurez, vous l'espérez, développées d'ici là", conseille Emilie Devienne. Dans tous les cas, avancez sur des oeufs, tout est une question de dosage : un plan de vie bien construit, oui, mais attention à ne pas le présenter de manière trop rigide.
Question très délicate, notamment dans le cas d'une jeune femme en âge d'avoir des enfants, et qui ne devrait légalement pas être posée. Pour autant, faut-il se braquer et refuser de répondre ? C'est assez dangereux. "On peut répondre ainsi : 'C'est un sujet assez sensible juridiquement mais je comprends qu'il est important de l'aborder.' On embraye ensuite sur l'importance d'équilibre vie privée / vie pro avant de répondre à la question, sans entrer dans les détails", propose Emilie Devienne.
La réponse, justement, quelle doit-elle être ? Là encore, difficile de savoir. 'Oui, je veux un enfant' et vous deviendrez un congé de maternité potentiel. 'Non, je n'en veux pas' et on trouvera étrange votre choix de vie. Plutôt que d'essayer de concilier l'inconciliable, botter en touche en disant que rien n'est encore arrêté dans votre tête. Et si vous êtes inspiré(e), tentez un brin d'humour et expliquez que vous avez déjà du mal à vous occuper de votre chat !
En cette période de montée du chômage, le cas risque de se présenter de plus en plus souvent. N'essayez pas de vous justifier en avançant une pseudo passion pour le poste en question si vous postulez pour des raisons purement alimentaires. Reconnaissez que vos compétences sont supérieures à celles demandées, que cela, vous en avez conscience, aura un impact sur le niveau du salaire. Mais précisez également que ces compétences seront peut-être utilisées plus intensément par la suite.
"On peut alors rebondir et demander au recruteur quelles sont justement les pistes de développement de l'entreprise", suggère Emilie Devienne. Attention à ne pas formuler le tout comme un ultimatum du genre : 'si vous ne me donnez pas tel poste à responsabilités dans deux ans, je pars'. L'important reste de rassurer le recruteur qui, a priori, n'a rien contre embaucher des compétences à moindre cout.
C'est devenu un réflexe de bien des recruteurs : entrer le nom du candidat dans un moteur de recherche et voir ce qui ressort. Si vous avez pris soin de maîtriser votre image, privilégiant le contenu professionnel, pas d'inquiétude. Si cela sort du champ du travail, attention : dans le cas où l'on vous découvre sous l'angle d'une de vos passions, tournez cela à votre avantage en expliquant qu'effectivement, vous avez une personnalité riche et que vous n'en montrez pas toujours toutes les facettes au bureau. Cela ne devrait pas poser de problème tant que l'image de l'entreprise n'est pas en cause.
Et c'est bien là que le bas blesse. Son e-réputation doit toujours être évaluée en fonction des conséquences potentielles pour son employeur, que l'on soit dans un métier de représentation ou non. "Si vous avez eu des comportements inadéquats, inutile de discuter : il a vu, le mal est fait", estime la coach. Reste à assumer et faire le ménage sur Internet.
Derrière cette question se cache celle de votre adaptabilité. Bien entendu, être opérationnel le plus rapidement possible est un indéniable atout. Sauf que c'est rarement le cas. Une telle réponse montrerait que vous avez mal évalué les contraintes. Au contraire, cette question doit être l'occasion pour vous de présenter un bilan nuancé de vos forces et de vos lacunes. Vous y ajouterez toujours des propositions pour les combler : une formation, du tutorat de la personne que vous remplacez... Réfléchissez aux possibilités.
Les difficultés peuvent être d'ordre technique (utilisation de tel nouveau logiciel), organisationnelles (familiarisation avec les processus internes), humaines (temps d'intégration dans l'équipe). Plus qu'un chiffre, c'est un diagnostic lucide de vos premières semaines qu'attend le recruteur.
Cette question vous laisse carte blanche pour exposer vos atouts. Choisissez-là avec soin : elle ne sera pas forcément la même en fonction du poste que vous briguez. Elle peut être extra-professionnelle, notamment puisée dans votre vie associative, mais ne devra en aucun cas remonter à trop longtemps : on oublie donc votre prestation inoubliable comme présentateur à la fête du lycée. Enfin, c'est une évidence, vous devrez avoir une part active dans la réussite de cette réalisation.
Il faut ensuite préparer sa présentation. L'essentiel est de parvenir à donner de la cohérence à l'ensemble de votre discours. Quelques idées fortes, répétées de différentes manières marqueront mieux l'esprit du recruteur qu'une liste de qualités et de compétences à la Prévert.
Il est un certain nombre de questions qui visent avant tout à voir comment le candidat réagit quand il est déstabilisé face à une demande incongrue. Elle peut être parfaitement hors sujet et il s'agit alors pour le candidat de garder sa bonne humeur et ne pas tomber dans l'agressivité ou claquer la porte.
La question de l'humour reste très bon enfant. Il faut garder en tête que ce n'est pas la qualité de la plaisanterie racontée qui est en jeu mais bien la manière dont vous percevrez sa demande. Conserver votre naturel - ce qui évidemment plus facile si vous avec une histoire drôle ou une anecdote risible en stock. Et gardez le sourire même si votre interlocuteur ne se déride pas d'un iota après la chute. Après tout, l'entretien d'embauche, c'est un exercice sérieux !
Le travail en équipe, qualité incontournable du cadre du 21e siècle. La réponse à cette question n'est donc pas difficile : "oui". Tout repose sur ce que vous pourrez avancer ensuite. "Comme à chaque fois que vous affirmez quelque chose pendant l'entretien, vous devrez pouvoir le prouver, par une expérience, une anecdote", recommande Emilie Devienne.
Et soyez précis. Racontez votre implication sur un projet marquant de votre dernier poste, en expliquant combien de personnes étaient en contact, quel était votre rôle, comment vous avez perçu l'expérience, quels résultats vous avez obtenus, quelles difficultés se sont posées. Rendez votre discours fluide, racontez-le comme une histoire : vous marquerez d'autant plus l'esprit du recruteur. "Il ne faut pas perdre de vue que l'un de vos objectifs en entretien est de faire en sorte que le recruteur se souvienne de vous", ajoute la coach.
Vous avez suivi une formation dans une université ou une école qui ne fait jamais la Une des journaux ? Ou vous n'avez presque pas fait d'études ? Suivez le discours du recruteur et reconnaissez que votre formation n'a aucune notoriété mais qu'elle n'en était pas moins instructive. Vous aurez surtout plus d'efforts à faire pour la présenter, là où d'autres n'auraient qu'à dire un nom. Soyez pédagogue en somme.
Présentez les choses comme un choix et justifiez-le. Vous n'avez pas poursuivi après le bac car vous aviez besoin de gagner votre vie. Vous avez fait une petite école de commerce car vous deviez rester chez vos parents...
Enfin, finissez sur une touche constructive. "Vous pouvez expliquer que vous envisagez de reprendre les études, pour suivre un MBA ou un Mastère", propose Emilie Devienne. A noter que le problème est un peu le même si vous n'avez travaillé que pour des PME inconnues.
Encore une réponse où l'on voudrait pouvoir répondre "oui bien sûr" et passer à autre chose. C'est évidemment difficile si vous êtes justement arrivé en retard à l'entretien. Mieux vaut bien entendu avoir une excuse qui tienne la route et pas seulement un manque d'organisation.
Si vous étiez dans les temps, répondez par l'affirmative à la question et ajoutez que vous avez d'ailleurs parfaitement conscience de l'importance des délais dans le poste que vous briguez. Vous pouvez même donner corps à votre discours en expliquant comment vous organisez votre emploi du temps (outils utilisés, choix des priorités...). En revanche, évitez de pointer lourdement du doigt le retard du recruteur lui-même pour cet entretien.
Votre interlocuteur est tout sourire. Il semble détendu et plaisante avec vous. La partie est bien engagée vous dites-vous. Dans bien des cas, ce sera vrai mais pas question pour autant de relâcher la pression. Un entretien est un exercice professionnel, pas une conversation autour d'un café.
Ne vous rembrunissez pas pour autant sous prétexte que votre interlocuteur est trop ouvert mais restez sur vos gardes. Mettre à l'aise les candidats au point qu'ils oublient le rôle qu'ils se sont construit et qu'ils se révèlent tels qu'ils sont, avec leurs imperfections, est une stratégie employée par certains recruteurs. C'est finalement un exercice tout aussi périlleux qu'une heure d'entretien avec un interlocuteur antipathique ou déstabilisateur.
Jusqu'à la fin de l'entretien, ne relâchez pas votre attention. Pour preuve cette question qui peut venir vous désarçonner alors que vous alliez prendre congé. Il s'agit de ne pas se laisser intimider : cela ne veut pas forcément dire que votre prestation était mauvaise. "Résumez ce que vous avez dit durant l'entretien, sans en ajouter, conseille Emilie Devienne. Ne donnez pas plus de grain à moudre au recruteur." Vous pouvez rebondir sur un défaut - la timidité par exemple - et montrer que vous avez su le dépasser - en faisant un effort d'extraversion durant l'entretien.
Si vous n'êtes vous-même pas satisfait de votre prestation, ne cherchez pas d'excuse et même, ne l'avouez pas. "Cela reviendrait à dire au recruteur que vous lui avez fait perdre son temps." Accentuez votre discours sur votre potentiel, tout à fait en adéquation avec les besoins du poste. C'est aussi votre sang-froid que jugera le recruteur avec cette question.
Vour aussi le site d'Emilie Devienne.